4 choses à savoir avant de se lancer dans le développement de microservices
Les bénéfices qu’on peut retirer des applications microservices sont nombreux. Se lancer dans une migration de son application vers des microservices nécessite de s’entourer d’une équipe fonctionnelle et technique qui maîtrise parfaitement le sujet. Les investissements initiaux sont importants mais les résultats récoltés sur le long terme sont rentables pour l’entreprise.
Quels avantages puis-je retirer des microservices ?
Disposer d’applications développées en microservices dans son système d’information c’est bénéficier d’une bonne stabilité, d’une flexibilité et d’une maintenance facilitée. Transformer son application lourde en plusieurs petites applications assure un niveau de disponibilité très élevé des services aux utilisateurs finaux. Les développeurs sont également gagnants avec ce type d’architecture car la gestion de ces multiples « entités » est beaucoup plus simple à gérer.
Avant de vous lancer dans ce type de projet qui requiert des investissements conséquents, étudiez-bien les 4 points ci-dessous.
1.Lancer le développement des microservices sur des systèmes existants
Partir d’une application existante est préférable. Migrer une application lourde vers des applications microservices est plus simple que de partir de rien. Dans le sens où, sur de l’existant, vous maîtrisez les règles de gestion de l’application, vous connaissez les interactions entre les différents services, les règles métiers sont déjà établies et vous êtes face à une application qui a déjà fait ses preuves en termes de complexité. Mettre en oeuvre les microservices prend ici tout son sens, car son objectif est de simplifier la complexité existante.
Réalisez en amont une cartographie des microservices visés. Préparez également toute la documentation s’y afférant.
En revanche, si vous partez d’un projet from scratch, vous ne savez pas comment les microservices vont communiquer entre eux et les règles métiers ne sont pas encore bien délimitées. Le chantier s’annonce donc beaucoup plus fastidieux.
2. Plus le changement est tardif plus le changement prendra du temps et coûtera cher
L’important est d’avoir bien étudié en amont les avantages d’une architecture microservices et des conséquences qui en résultent pour vos métiers. Il n’est pas recommandé de migrer tout l’application en une seule fois. Il faut traiter chaque microservice petit bout par petit bout. Cette méthode est plus simple pour les développeurs et pour les métiers, elle permet de mieux s’organiser et de traiter chaque entité métier les uns après les autres.
En général, on décide de partir sur des développements microservices lorsque la lenteur des développements commence à vraiment se faire ressentir. Autre raison décisive est quand on se rend compte que la maintenance du logiciel représente un poste de coût trop élevé.
3. Former une équipe d’experts techniques qui saisissent bien les besoins des métiers
Entourez-vous de personnes qui ont une connaissance approfondie des attentes métiers, des liens de dépendances entre eux, et des contraintes et obstacles auxquels ils font face. A partir de cette matière récoltée, les développeurs vont pouvoir concevoir les microservices à développer et à orchestrer.
Du point de vue de l’équipe technique, elle devra être experte dans la maîtrise des interfaçages entre les différents services (API). Enfin, une attention particulière devra être portée au test du code. La connaissance des best practices en termes de « datastore » ou encore de « stateless » est également importante.
4. Impliquer toutes les ressources nécessaires pour la migration vers les microservices
Se lancer dans ce type de projet implique d’importants investissement en termes de ressources humaines et financières. La patience doit être de mise quand, selon la taille de l’application lourde à migrer, la découper en plusieurs microservices peut s’étaler sur plusieurs mois. Il ne faut pas perdre de vue les bénéfices retirés sur le long terme : facilité de maintenance, temps de développements réduits, coûts réduits etc.
Lors de la conception de vos microservices ne partez pas non plus dans l’excès et ne découpez pas trop finement vos services, au risque de partir dans du « nanoservices ». Un service dédié à « l’envoi d’un email » ou à « l’affichage d’une notification » relève plus du nanoservices. Il faut maintenir le concept d’unité métier, un métier, un service.
Cartographiez les microservices, définissez les règles métier, établissez les liens de communication entre chaque service et faîtes vous accompagner et guider par des experts techniques et fonctionnels.
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Source : informatiquenews.fr