[Être Agile 1/4] Pourquoi faire un sprint zéro ?

Les avantages que l’on retire de la méthode Agile n’ont plus de secret pour les dirigeants et décideurs SI responsables de projets informatique ou logiciels. Parmi ces avantages on retrouve :

• Amélioration continue de la qualité du produit,

• Augmentation de la satisfaction client,

• Optimisation du ROI (retour sur investissement),

• Diminution des risques.

L’agile simplifie le processus de gestion de projet en décomposant le projet en petites parties plus facilement réalisables, appelées des sprints. Comme l’explique le blogocto.com, « La meilleure façon de manger un éléphant, c’est bouchée par bouchée« .

La notion du sprint zéro n’est pas du tout clair pour la majeure partie des gens. Beaucoup de personnes pensent que le sprint zéro sert à appliquer un cadre au projet, et qu’il existe comme étant une étape de pré-planification d’un projet : comme « un projet avant le projet« . Cependant, il s’agit d’une représentation trop simplifiée du sprint zéro, voire problématique.

Comprendre un sprint

Pendant un sprint, l’équipe de développeurs travaille en visant un objectif clair pour réaliser, sur une période donnée, un morceau de code incrémental, fonctionnel et testable. Le morceau de code créé fait partie d’un projet plus vaste.

Les sprints suivent des règles précises

• Les objectifs de qualité fixés doivent être atteint,

• Une fois qu’un sprint a démarré, aucun changement ne doit être fait concernant l’objectif qui a été fixé en amont, au risque de voir l’objectif retardé ou incomplet,

• Si modification de sprint il devait y avoir, seul le Product Owner en accord avec le Scrum Master peut modifier l’objectif établi,

• La durée du sprint est scellée entre 2 et 4 semaines.

En plus de répondre à ces règles, chaque sprint respecte un schéma cyclique d’actions

• Avant le démarrage du sprint : le backlog des tâches à développer est mis à jour,

• Pendant le sprint : réunions quotidiennes sous forme de Daily meeting (Stand Up Meeting),

• A la fin du sprint : le produit réalisé à la fin du sprint doit être livrable et testable (fonctionnel),

• Sprint restrospective : réunion où l’équipe discute de ce qui a fonctionné durant le sprint, ce qui n’a pas fonctionné et détermine les actions à mettre en place pour s’améliorer au prochain sprint (par exemple : l’accès à l’information, le niveau de qualité des livraisons, le partage de l’information entre les membres de l’équipe, le niveau de satisfaction client, etc.),

• Quand un sprint se termine, le backlog est mis à jour et le sprint redémarre, le processus repart jusqu’à ce que le développement logiciel entier soit terminé et mis en production à disposition des utilisateurs finaux.

Démystifier le mythe du sprint zéro

Abordons déjà ce que le sprint zéro n’est pas :

• Le sprint zéro n’est pas l’étape où l’équipe est rassemblée. Pour conduire un sprint, l’équipe doit être déjà rassemblée et existante.

• Le sprint zéro n’est pas la phase de mise en place de l’organisation du projet.

• Le sprint zéro n’est pas le moment où l’on rajoute des tâches au product backlog. Ce n’est en aucun cas non plus la phase où on planifie les développements du product backlog.

Toutes ces étapes doivent normalement être accomplies lors de la réunion de pré-planification de sprint, mais pas dans le cadre d’un sprint, ni même d’un sprint zéro.

L’objectif du sprint zéro

L’objectif du sprint zéro c’est de fournir de la valeur sur laquelle l’équipe Scrum pourra s’appuyer durant les sprints. Le sprint zéro a pour objectif d’assurer la préparation d’un sprint, sur le court terme, et sur le long terme d’assurer le succès du projet informatique.

Caractéristiques du sprint zéro

Les sprints zéro sont nécessaires pour :

• Etablir le squelette du projet, y compris les points encore en cours de de recherche,

• Conserver un design fixe,

• Développer des petites histoires (user story) qui seront à compléter,

• Déterminer la vélocité de l’équipe (nombre de points d’effort « terminés » durant le sprint),

Pour comprendre ce qu’est un sprint zéro et en quoi il diffère d’un sprint traditionnel, il faut bien comprendre la raison pour laquelle il a été créé. D’une durée variable entre une et quatre semaines, il ne se clôture pas forcément par une livraison.

Faire un sprint zéro

• Préparation de l’environnement de développement : il s’agit là de prendre le temps de bien poser et et de bien faire les choses. L’environnement de développement est donc préparé minutieusement tout au long du sprint. Ainsi lors des prochains sprints, il ne sera plus nécessaire de s’occuper de cet aspect. Et l’équipe pourra se focaliser à 100 % sur les aspects fonctionnels et techniques du projet IT.

• Partager et diffuser une vision claire du projet à l’équipe : l’équipe a besoin de connaître les attentes du client, le périmètre du logiciel, les différents acteurs, les utilisateurs finaux, le planning etc.

• L’équipe s’essaye à une délimitation d’une première version du backlog du produit avec une première estimation et priorisation associées aux user story.

• Déterminer une première version de l’architecture technique du projet (conception technique informatique). On détermine pour chaque couche les technologies et les outils qui seront utilisés.

Le sprint zéro est à envisager comme un effort en début de projet Scrum ou encore un investissement initial qui portera ses fruits, plus tard, dans le projet IT. Le sprint zéro minimise les risques encouru plus tardivement sur le projet. Plus tôt on prend des précautions, moins cher cela coûtera au projet. Si plus tard on se rend compte, par exemple, qu’on a oublié de définir de façon macro économique le plan d’architecture du projet, cela coûtera plus cher de le définir dans l’urgence une fois le projet lancé, que de prendre le temps au départ de le faire dans le sprint zéro.

Quand faire ou ne pas faire de sprint zéro ?

Un sprint zéro n’est pas nécessaire dans tous les cas de figures. Les équipes expérimentées sur la méthode Scrum et qui sont habituées à travailler dans ce cadre agile n’auront pas besoin d’effectuer un sprint zéro. Le sprint zéro est plutôt recommandé pour les entreprises pour lesquelles la méthode Scrum est nouvelle et qui s’essaye pour la première fois à cette méthode.

Chez Bocasay, l‘ingénierie informatique est notre coeur de métier. En tant qu’agence de développement informatique nous mettons en application la méthodologie Scrum sur l’ensemble des projets de nos clients. Selon la maturité de votre organisation face aux méthodes agiles, nos consultants vous aiguillerons sur le type d’équipe de développeurs à rassembler et si il est nécessaire ou pas que vous effectuiez un sprint zéro.

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Source de l’article : bmc.com

Source de l’image : Luxoft.com